Biomechanics of Sport Sport and Exercise

La biomรฉcanique est une science interdisciplinaire qui รฉtudie les concepts de la mรฉcanique appliquรฉs aux sciences du vivant. Elle รฉvolue ร la frontiรจre entre la biologie et la mรฉcanique en sโappropriant les connaissances dโun grand nombre dโautres disciplines scientifiques.
De nombreuses catรฉgories constituent la biomรฉcanique. Lโune dโentre elles est la biomรฉcanique du sport et de lโexercice qui a pour but dโรฉtudier principalement le mouvement du corps humain et son interaction avec le milieu dans lequel il รฉvolue. Cโest un sujet trรจs complexe. Le corps humain est un systรจme articulรฉ dont les muscles sont les moteurs internes qui permettent le mouvement. Cette structure est dirigรฉe hiรฉrarchiquement par le cerveau et le systรจme nerveux. Voila pourquoi lโutilisation des connaissances et des expรฉriences de diffรฉrentes disciplines scientifiques est nรฉcessaire ร sa totale comprรฉhension.
Les applications de la biomรฉcanique se dรฉveloppent et sโรฉlargissent constamment, car pratiquement toute lโactivitรฉ humaine est liรฉe ร lโinteraction mรฉcanique entre le corps et le milieu dans lequel il รฉvolue. Parmi les diffรฉrentes applications de la biomรฉcanique, il est possible de citer lโรฉtude de la locomotion, la conception de prothรจses et dโorthรจses, lโamรฉlioration de la performance sportive, la conception dโรฉquipements sportifs, lโรฉtude du vivant dans des interactions mรฉcaniques complexes comme dans des milieux aรฉriens, aquatiques, en apesanteur, les รฉtudes dโinteraction homme-machine, ainsi que la robotique, etc.
A travers diffรฉrents chapitres, le cours de Biomรฉcanique du Sport et de lโexercice sโattachera ร vous expliquer les bases fondamentales quโil est nรฉcessaire de maรฎtriser pour mieux apprรฉhender ensuite les performances du corps humain lors du mouvement et dโexercices. Nโhรฉsitez pas ร consulter le site rรฉguliรจrement, le cours sera mis ร jour, chapitre aprรจs chapitre.
I. Histoire et dรฉveloppement de la biomรฉcanique
A. L’Antiquitรฉ

Le dรฉveloppement de la biomรฉcanique est tout dโabord nรฉ dโun intรฉrรชt scientifique pour le corps humain et son anatomie. Les traces attestant dโun tel intรฉrรชt se retrouvent dans des papyrus รฉgyptiens datรฉs de 1700-1600 av. J.-C., comme le papyrus Edwin Smith ou le papyrus Ebers. Ces connaissances devaient certainement รชtre nรฉcessaires aux techniques dโembaumement, nรฉanmoins lโanatomie en รฉtait encore ร un stade peu avancรฉe. Aux environs du 4รจme siรจcle avant notre รจre, Hippocrate (460-377 av. J.-C.) fonde la mรฉdecine moderne, nรฉanmoins lโinterdiction de la dissection du corps humain limite les connaissances anatomiques et physiologiques. Cependant, Hippocrate se base sur la logique et la rรฉflexion pour soigner les maladies et les blessures articulaires (Fig. 1).
Dans le courant du 2รจme siรจcle, Claude Galien (130-201 ou 216), mรฉdecin de lโempereur romain Marc Aurรจle, a contournรฉ lโinterdiction de dissection du corps humain en รฉtudiant lโanatomie animale, et notamment celle du singe Magot. Ces connaissances anatomiques, souvent erronรฉes, resteront inchangรฉes plus de 1300 ans โ jusquโaux dissections humaines faites par le mรฉdecin flamand Andreas Vesalius (1514-1564) qui rรฉvolutionnera lโanatomie et lโรฉtude du corps humain.
B. La Renaissance est une des pรฉriodes les plus prospรจres pour la connaissance scientifique
Cependant, cโest Leonard de Vinci (1452-1519) qui fut lโun des premiers ร dissรฉquer des รชtres humains. Nous lui devons notamment de nombreuses descriptions anatomiques des os, des articulations et des muscles. Dans son essai Codex Atlanticus, Leonard de Vinci rรฉalise les premiรจres descriptions approfondies de la mรฉcanique des mouvements humains dans les diffรฉrents plans de lโespace (Fig. 2). Il souligne dโailleurs que “la science de la mรฉcanique est en cela si noble et utile en comparaison ร toutes les autres sciences, quโil se peut que tous les organismes vivants ayant la possibilitรฉ de se mouvoir soient rรฉgis selon ses lois”.

La mรฉcanique devient une science ร part entiรจre grรขce ร Galilรฉe (1564-1642). En effet, celui-ci sโintรฉresse trรจs jeune ร la mรฉcanique et aux mouvements. Il รฉtudie la mรฉdecine et la physique, il confirme plusieurs thรฉorรจmes sur le centre de gravitรฉ et sโintรฉresse ร la chute des corps et aux pendules. Grรขce ร ces รฉtudes, Galilรฉe utilise le pendule pour mesurer le pouls. Des expรฉrimentations et analyses de Galilรฉe sur la mรฉcanique des systรจmes vivants existent dans son ลuvre รฉcrite en 1638 Discorsi e dimostrazioni matematiche intorno a due nuove scienze attenenti alla meccanica e i movimenti locali.
Lโun des premiers essais dโanalyse scientifique du mouvement dโorganismes vivants (i.e., la locomotion) dans lโespace est de Giovanni Alfonso Borelli (1608โ1679). Pour cela, il sโest appuyรฉ sur la thรฉorie de la mรฉcanique de Galilรฉe. Dans son ลuvre De motu animalium (1679), il compare la locomotion de lโhomme avec le mouvement dโune petite barque et de son rameur et constate les similitudes entre lโappui du pied sur le sol et lโappui de la pelle de la rame dans lโeau. Dans la deuxiรจme partie de son livre, il sโessaie ร lโexplication des forces internes, c’est-ร -dire les contractions musculaires. Borelli a รฉtudiรฉ la locomotion sur terre, dans lโeau et dans lโair avec la marche des animaux, la nage des poissons et le vol des oiseaux.
C. Le XIXรจme siรจcle et lโanalyse scientifique du mouvement
La notion moderne de la locomotion englobe tous les dรฉplacements des organismes vivants dans les milieux rรฉels. Chez lโhomme, la marche est une locomotion terrestre trรจs complexe dans laquelle participe pratiquement tout le systรจme locomoteur โ environ 200 os, 320 muscles squelettiques et de nombreuses articulations. Les premiรจres recherches expรฉrimentales de la locomotion humaine sont rรฉalisรฉes ร Gรถttingen par les frรจres Wilhelm and Eduard Weber en 1836. Ils รฉtablissent que le centre de masse du corps en position debout se situe ร environ 56.7 % de la hauteur du corps, mesurรฉ ร partir du sol. Lors de la marche, ils mesurent la longueur et la frรฉquence des pas ร diffรฉrentes vitesses. Ils constatent que :

Lโintรฉrรชt de la recherche sur la locomotion humaine sโaccroรฎt lorsquโEadweard Muybridge (1830-1904) rรฉalise les premiรจres photographies successives dโun mouvement dans lโespace. A lโรฉpoque, une polรฉmique existait quant ร savoir si lors dโun galop, les quatre pattes du cheval pouvaient รชtre en lโair simultanรฉment. En 1878, Muybridge dispose 12 appareils photographiques sur une ligne. Un cheval au galop sโรฉlance et dรฉclenche chaque appareil en passant devant lui. Cette premiรจre suite de photographies prouve quโil existe une phase oรน les 4 pattes du cheval sont en lโair simultanรฉment (Fig. 3).
Intรฉressรฉ par les travaux de Muybridge, le scientifique franรงais รtienne-Jules Marey (1830-1904) prend contact avec lui en 1881, il veut รฉtudier la mรฉcanique du vol des oiseaux. A cette รฉpoque, le pรดle d’influence de la recherche scientifique se trouve en France. Le leader est E.J. Marey โ Professeur au Collรจge de France. Dans ce groupe, participent des scientifiques tels que Carlet, Demeny et Pages. Le groupe publie quelques รฉtudes importantes โ Marey (1872), Carlet (1872), Marey (1873, 1874).

Adolf Fick (1860,1866) et Guillaume-Benjamin Duchenne (1867,1873) ont contribuรฉ de maniรจre significative ร une meilleure comprรฉhension du fonctionnement des systรจmes musculaires et articulaires.
A partir de sa rencontre avec Muybridge, Marey crรฉe le fusil photographique en 1882 (Fig. 4). Cโest un appareil portatif qui permet de prendre 12 clichรฉs sur une mรชme plaque grรขce ร un obturateur rotatif. Il permet de dรฉcomposer et dโรฉtudier facilement le mouvement. Sur la base du fusil, Marey invente le chronophotographe. Cโest un appareil fixe qui fonctionne sur le mรชme principe que le fusil.
La mรชme annรฉe, Marey crรฉe la station physiologique du Parc des Princes, financรฉe par lโรฉtat franรงais dans le but de soutenir lโeffort de guerre par la recherche scientifique. Dans ce but, il รฉtudie le mouvement humain (i.e., la marche, la course, le saut, etc.) en photographiant de profil les sujets sur un fond noir.
Chaque sujet portait une combinaison noire sur laquelle รฉtaient cousues des bandes blanches pour reprรฉsenter les segments corporels. Le rรฉsultat final obtenu est un kinogramme (Fig. 5). Cette mรฉthode est toujours utilisรฉe mรชme si les appareils numรฉriques remplacent dรฉsormais le chronophotographe, et des marqueurs rรฉflรฉchissants remplacent les bandes blanches.

Christian Wilhelm Braune (1831-1892) et Otto Fischer (1861โ1917) sโinspirent fortement des travaux de Marey. Apres la mort de Braune, Fischer amรฉliore la technique dโรฉtude du mouvement de Marey en utilisant quatre appareils chronophotographiques. Lors de lโรฉtude de la marche, les expรฉrimentations et lโanalyse des donnรฉes sont plus prรฉcises, et les rรฉsultats plus significatifs. Il conclue que pendant la marche, le membre inferieur nโa pas un pur comportement de pendule et que cela dรฉpend des forces musculaires. Ces conclusions contredisent celles des frรจres Weber.
D. Le XXรจme siรจcle : La biomรฉcanique comme science moderne

Fils dโAdolf Fick et รฉtudiant dโOtto Fischer, Rudolf Fick est lโauteur dโun livre dโanatomie publiรฉ au dรฉbut du 20รจme siรจcle intitulรฉ Manuel dโanatomie et mรฉcanique des articulations. Dans les trois parties qui constituent le livre sont dรฉtaillรฉs prรฉcisรฉment chaque muscle et articulation.
A cette รฉpoque, les travaux de Jules Amar (1879-1935) prennent une importance significative en liant les thรฉories du mouvement articulaire ร la physiologie humaine pour la rรฉรฉducation de patients amputรฉs qui nรฉcessitent des prothรจses. Pour cela, Amar invente le “trottoir dynamographique” qui permet de mesurer les forces appliquรฉes au sol par les patients, il lโutilise pour adapter les prothรจses aux patients. Cet appareil est lโancรชtre de la plateforme de force quโil est possible de retrouver quasiment dans chaque laboratoire de biomรฉcanique de nos jours. La premiรจre guerre mondiale est la cause dโun grand nombre dโamputations des membres infรฉrieurs et supรฉrieurs. De ce fait, lโattention de nombreux chercheurs (e.g., Mommsen (1918), Shede (1918), Bloch (1919), Schmetz (1921), Verth (1927), etc.) sโest portรฉe sur lโรฉtude du mouvement et la rรฉalisation de prothรจses.
En Russie, le dรฉveloppement de la biomรฉcanique commence avec les travaux du physiologiste Ivan Sechenov (1829-1905) et du physicien et anatomiste Peter Lesgaft (1837-1909). Cependant, cโest Nikolai Bernstein (1896-1966), neurophysiologiste mais ayant suivi une formation en mรฉcanique et mathรฉmatique, qui reprรฉsente la biomรฉcanique russe au niveau internationale. Ce scientifique et ces collaborateurs ont analysรฉ le mouvement humain, notamment pour optimiser la performance des ouvriers (Fig. 6). Cโest Bernstein qui a nommรฉ le terme biomรฉcanique pour designer l’รฉtude du mouvement ร travers l’application des principes mรฉcaniques.

En 1938, fut publiรฉ un livre fondamental sur la biomรฉcanique du sport intitulรฉ Les mouvements du corps humain รฉcrit par Michael Ivanitski (1895โ1969). Il fut lโauteur de plus de 100 articles scientifiques basรฉs sur l’anatomie fonctionnelle du mouvement par rapport ร la pratique de l’รฉducation physique et sportive. Des scientifiques russes de la moitiรฉ du 20รจme siรจcle, il faut considรฉrer Lev Nikolaev (1898-1954) dont lโouvrage Guide de la biomรฉcanique appliquรฉe ร l’orthopรฉdie, la traumatologie et les prothรจses (1947-1950) montre son expรฉrience acquise lors de la seconde guerre mondiale.
Dans les annรฉes 1930, le scientifique allemand Basler travaille sur la locomotion. Il sโintรฉresse notamment au centre de gravitรฉ du corps humain. Il conรงoit un dynamomรจtre spรฉcial qui lui permet dโรฉtudier les forces de rรฉaction du pied sur le sol ร la fois verticalement et horizontalement.
Les premiรจres utilisations de lโรฉlectromyographie (i.e., lโenregistrement de lโactivitรฉ รฉlectrique musculaire) ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes entre 1920 et 1930 par Wachholder et Altenbรผrger. En รฉtudiant lโactivitรฉ musculaire lors de diffรฉrents mouvements, ils dรฉmontrent que les muscles sont bien ร lโorigine du mouvement des segments. Les travaux de ces auteurs auront une influence majeure dans le domaine de lโapprentissage moteur et de la coordination musculaire.
Scherb, un scientifique suisse, publie dans les annรฉes 1940 ses travaux sur lโactivitรฉ musculaire. Il enregistre lโactivitรฉ รฉlectrique musculaire de diffรฉrents muscles lors de la marche sur tapis roulant. Il appelle sa mรฉthode, la myokinรฉsiologie. Il utilise ses rรฉsultats pour diagnostiquer dโรฉventuels problรจmes musculaires et effectuer des contrรดles aprรจs transplantation musculaire. Il est un des premiers scientifiques ร soutenir lโidรฉe que pour des activitรฉs automatiques telle que la marche, la stratรฉgie neuromusculaire sโapprend grรขce ร lโexpรฉrience et sโenregistre profondรฉment pour la vie entiรจre.
Entre 1938 et 1943, diffรฉrentes expรฉrimentations scientifiques menรฉes par le scientifique amรฉricain Elftman se sont dรฉroulรฉes dans une universitรฉ colombienne. Il รฉtudiait la rรฉpartition des masses au niveau des pieds, la fonction des bras pendant la marche, les rotations du corps, les forces de rรฉaction du sol pendant la marche, etc. Son nom est surtout liรฉ ร la conception de la premiรจre plateforme de force moderne dont le fonctionnement fut dรฉcrit dans la cรฉlรจbre revue scientifique Science en 1938 (Fig. 7).
A la fin de la seconde guerre mondiale, la recherche expรฉrimentale en biomรฉcanique en Allemagne est pratiquement arrรชtรฉe et elle est fortement affaiblie dans le reste de lโEurope. Pour des raisons รฉvidentes, sont financรฉs uniquement des travaux portant sur lโaide aux millions dโinvalides par la construction de prothรจses, dโorthรจses et de recherches en orthopรฉdie. Le pรดle dโinfluence scientifique se dรฉplace alors en Amรฉrique du Nord. Cependant vers la fin du 20รจme siรจcle, les sciences d’analyse du mouvement se dรฉvelopperont de nouveaux en Europe et en Asie.
II. Description anatomique du mouvement
En biomรฉcanique du sport et de l’exercice, l’analyse descriptive d’une position ou d’un mouvement dans l’espace doit รชtre comprรฉhensible par tous. Pour cela, une codification du langage a รฉtรฉ mise en place afin que toutes les personnes dรฉsireuses de communiquer entre elles sur l’analyse du mouvement puissent se faire comprendre clairement. L’objectif de ce deuxiรจme chapitre est de vous fournir et de vous expliquer cette terminologie scientifique spรฉcifique utile ร une bonne comprรฉhension de la description anatomique d’une position ou d’un mouvement.

A. Plans et axes de rรฉfรฉrence
Pour dรฉcrire une position ou un mouvement, il est nรฉcessaire de pouvoir expliquer quelle est la situation du sujet par rapport ร l’observateur (i.e., comment l’observateur voit le sujet : de face, de dos, de 3/4, latรฉralement, etc.) et de quelle maniรจre le sujet effectue son mouvement (e.g., le sujet effectue une rotation mais est-ce d’avant en arriรจre, de droite ร gauche ?). Pour rรฉpondre ร ces interrogations, nous allons nous servir des plans et des axes de rรฉfรฉrence qui sont dรฉfinis par rapport ร la position standard anatomique humaine, position dite de Paul Poirier.
Cette position anatomique se dรฉcrit de la maniรจre suivante (Fig. 8) :
- Le sujet est en position debout, face ร l’observateur.
- Le regard est droit, ร l’horizontale, tournรฉ vers lโavant, perpendiculaire au grand axe du corps.
- les bras sont sur les cotรฉs, รฉtendus le long du corps.
- Les paumes des mains sont tournรฉes vers lโavant, c’est-ร -dire en supination.
- Les pieds sont serrรฉs et parallรจles. Leurs pointes sont lรฉgรจrement รฉcartรฉes.
1. Les plans
ร partir de la position anatomique de rรฉfรฉrence, on dรฉcrit trois plans imaginaires en 2 dimensions qui passent par le centre de gravitรฉ du corps humain et qui sont perpendiculaires les uns par rapport aux autres. On distingue le plan sagittal, le plan frontal et le plan transversal. Ils sont reprรฉsentรฉs en Figure 9 et dรฉcrits ci-aprรจs. Le plan est une vue 2D d’un corps ou d’un objet.
a. Le plan sagittal
C’est un plan vertical qui passe par la ligne mรฉdiane du corps et le divise en deux parties symรฉtriques, droite et gauche (Fig. 9). Cโest dans ce plan que des activitรฉs telles que la marche, la course ร pied et le saut en longueur par exemple sont le plus souvent รฉtudiรฉes.
b. Le plan frontal
C’est un plan vertical perpendiculaire au plan sagittal qui divise le corps en deux parties symรฉtriques, antรฉrieure (ventrale) et postรฉrieure (dorsale) (Fig. 9). Cโest dans ce plan que les mouvements de dรฉhanchement au cours de la marche et de la course ร pied, l’aire projetรฉe des cyclistes ou la torsion des chevilles sont รฉtudiรฉs.
c. Le plan transversal
C’est un plan horizontal, parallรจle au sol, qui divise le corps en deux parties symรฉtriques, supรฉrieure (du cรดtรฉ de la tรชte) et infรฉrieure (du cรดtรฉ des pieds) (Fig. 9). Cโest dans ce plan que les torsions des รฉpaules par rapport aux hanches seront observรฉes.

Pensez รฉgalement qu’en plus de ces 3 plans de rรฉfรฉrence, il existe une multitude de plans parallรจles ร ceux-ci dans lesquels il est possible d’รฉtudier une partie du mouvement en isolant une fraction du corps. Les plans permettent la translation, c’est-ร -dire le dรฉplacement rectiligne d’un objet. Nous reviendrons plus tard dans le cours sur ces notions.
2. Les axes
Vous pouvez vous reprรฉsenter un axe comme une ligne imaginaire autour de laquelle sโeffectue une rotation ou bien comme une ligne qui reprรฉsente une direction que suit un objet. Prenons comme exemple une roue de bicyclette, au centre du moyeu de la roue se trouve l’axe de rotation (la roue tourne bien autour de cette axe) tandis que la roue dรฉcrit un plan perpendiculaire ร lโaxe. Les axes peuvent รชtre dรฉfinis par lโintersection de deux plans, par exemple, l’axe longitudinal est ร l’intersection du plan sagittal et du plan frontal. Les axes anatomiques de rรฉfรฉrence sont au nombre de 3 : antรฉro-postรฉrieur, transversal et longitudinal (Fig. 10). Ils sont dรฉfinis perpendiculairement aux plans de que nous venons de dรฉcrire.
a. L’axe antรฉro-postรฉrieur
Il passe horizontalement d’arriรจre en avant et est formรฉ par l’intersection des plans sagittaux et transversaux. Il est perpendiculaire au plan frontal (Fig. 10). Lorsqu’une gymnaste effectue une roue, son corps tourne autour de cet axe.
b. L’axe transversal
Il passe horizontalement de gauche ร droite et est formรฉ par lโintersection des plans frontaux et transversaux. Il est perpendiculaire au plan sagittal (Fig. 10). Lors d’une roulade ou d’un salto, le corps tourne autour de cet axe.
c. L’axe longitudinal
Il passe verticalement de haut en bas et est formรฉ par l’intersection des plans sagittaux et frontaux. Il est perpendiculaire au plan transversal (Fig. 10). En danse classique, lors d’une pirouette, le corps tourne autour de cet axe.
3. Orientation dans l’espace
Les plans et les axes reprรฉsentent la structure globale de l’analyse descriptive d’une position ou d’un mouvement. Nรฉanmoins, il convient d’utiliser des termes qui permettent d’รชtre encore plus prรฉcis pour dรฉcrire selon quel point de vue nous observons un corps, mobile ou non. Tous les termes sont illustrรฉs en Figure 11.
a. Antรฉrieur vs. Postรฉrieur
Antรฉrieur (ou ventral) : Si vous regardez le corps humain dans le plan sagittal, le plan frontal ou l’axe longitudinal divise le corps en deux parties. Antรฉrieur correspond ร la partie avant du corps (Fig. 11). Par exemple, le nez se situe sur la face antรฉrieure de la tรชte et les pectoraux sont sur la face antรฉrieure du corps humain.
Postรฉrieur (ou dorsal) : Si vous regardez le corps humain dans le plan sagittal, le plan frontal ou l’axe longitudinal divise le corps en deux parties. Postรฉrieur correspond ร la partie arriรจre du corps (Fig. 11). Par exemple, les omoplates et les fesses se situent sur la face postรฉrieure du corps humain. Dorsal dรฉsigne aussi la face arriรจre de la main et la face supรฉrieure du pied.
b. Mรฉdial vs. Latรฉral
Mรฉdial : Lorsque vous observez le plan frontal, ce qui est mรฉdial est proche de l’axe longitudinal du corps humain (Fig. 11). Par exemple, dans le plan frontal, les yeux sont plus mรฉdians que les oreilles.
Latรฉral : Lorsque vous observez le plan frontal, ce qui est latรฉral est รฉloignรฉ de l’axe longitudinal du corps humain (Fig. 11). Par exemple, les oreilles sont latรฉrales par rapport aux yeux.
c. Infรฉrieur vs. Supรฉrieur
Supรฉrieur (ou Crรขnial) : Le corps humain est divisรฉ en deux parties par le plan transversal, la partie supรฉrieure correspond ร la partie haute, c’est-ร -dire la portion la plus รฉloignรฉe des pieds en position debout (Fig. 11). Par exemple, la poitrine est supรฉrieure ร l’abdomen.
Inferieur (ou Caudal): Le corps humain est divisรฉ en deux parties par le plan transversal, la partie infรฉrieure correspond ร la partie basse, c’est-ร -dire la portion la plus รฉloignรฉe de la tรชte en position debout (Fig. 11). Par exemple, les jambes sont infรฉrieures aux cuisses.
d. Proximal vs. Distal
Proximal : Le terme proximal dรฉsigne ce qui est proche du point dโattache au corps (Fig. 11). Par exemple, le coude est dit proximal par rapport au poignet. En effet, le coude est plus proche de l’articulation de l’รฉpaule (i.e., le point d’attache au corps) que ne l’est le poignet.
Distal : A l’inverse, distal dรฉsigne ce qui est รฉloignรฉ du point dโattache au corps) (Fig. 11). Par exemple, la cheville est dit distale par rapport au genou. En effet, la cheville se trouve plus prรจs de l’extrรฉmitรฉ du membre infรฉrieur que le genou.
e. Superficiel vs. Profond
Superficiel (i.e., prรจs de la surface) : Cela correspond aux structures proches de la surface du corps. Par exemple, la peau est superficielle par rapport aux muscles.
Profond (i.e.,ร lโintรฉrieur) : Cela correspond aux structures รฉloignรฉes de la surface. Par exemple, les os sont profonds par rapport ร la peau. Vous entendrez รฉgalement parler des muscles profonds, comme les muscles รฉrecteurs du rachis, par exemple.
B. Rรฉfรฉrences anatomiques corporelles
Pour l’analyse du geste sportif, il est possible de dรฉcomposer le corps en un ensemble de segments assemblรฉs les uns autres grรขce aux articulations. Il devient ainsi plus simple de dรฉcrire les mouvements effectuรฉs. Cette partie a essentiellement pour objectif de vous faire comprendre la modรฉlisation simple du corps humain afin de vous prรฉparer pour les parties suivantes. Quelques notions d’anatomie seront abordรฉes ici, mais elles seront dรฉveloppรฉes dans un cours dรฉdiรฉ.
1. Segments corporels et articulations
Bien qu’il soit une structure trรจs complexe, vous pouvez rรฉduire le corps humain a une structure basique composรฉ de segments. Ces segments sont reliรฉs entre eux par des articulations. Comme leur nom l’indique, les articulations servent ร articuler les segments les uns par rapport aux autres. Elles permettent donc le mouvement.
a. Segments corporels
Pour dรฉlimiter les segments corporels sur un sportif, les biomรฉcaniciens utilisent des repรจres anatomiques osseux prรฉcis, palpables sous la peau. C’est ainsi que sont mesurรฉs les segments corporels (Fig. 12). Voici la liste des segments corporels utilisรฉs en biomรฉcanique :
b. Articulations
Lors de l’analyse du mouvement, seules les principales articulations sont gรฉnรฉralement prises compte. Comme vous l’avez vu pour les segments corporels, sur une รฉtude global du corps, le tronc, la main et le pied sont considรฉrรฉs dans leur globalitรฉ. Bien sรปr, si vous ne devez รฉtudiez que le mouvement des doigts d’un pianiste, il faudra considรฉrer chaque phalange et chaque articulation de la main. Les articulations principales sont donc (Fig. 12):
Ces notions sont trรจs simples ร retenir, et il est important que lorsque vous dรฉcriviez un mouvement, vous fassiez clairement la diffรฉrence entre membre supรฉrieur et bras, et membre infรฉrieur et jambe. En effet, “bras” et “jambe” sont des termes employรฉs par la plupart des gens pour dรฉsigner les membres infรฉrieurs et supรฉrieurs. Il vous faut noter รฉgalement qu’ici les articulations sont dรฉcrites de maniรจre simplifiรฉes. Nous verrons dans le cours consacrรฉ ร l’anatomie que les dรฉnominations sont bien plus prรฉcises et qu’il existe beaucoup plus d’articulations dans le corps humain.
2. Type dโarticulation
Une articulation reprรฉsente le point oรน deux ou plusieurs os se rencontrent. Le corps humain comprend trois principaux types d’articulation. Chacune d’elles offre une mobilitรฉ diffรฉrente :
a. Articulation fibreuse
Dans ce type d’articulation, les os sont unis par du tissu fibreux. Ces articulations ne permettent aucune mobilitรฉ, on parle alors de synarthrose. Il existe 3 sous-catรฉgories :
b. Articulation cartilagineuse
Ce sont des articulations composรฉes de cartilage hyalin ou de fibrocartilage et unissant ainsi les os. Ces articulations permettent une mobilitรฉ rรฉduite, on parle alors d’amphiarthrose. Il existe 2 sous-catรฉgories :
c. Articulation synoviale
Ce sont des articulations trรจs communes dans le corps humain. Ce sont elles qui unissent principalement les segments corporels. Les os sont solidement attachรฉs l’un ร l’autre par des ligaments. Elle se caractรฉrise par la prรฉsence d’une capsule articulaire composรฉe d’une membrane fibreuse et d’une membrane synoviale, sรฉcrรฉtant un liquide particuliรจrement lubrifiant : la synovie. Ce liquide permet d’รฉviter l’usure prรฉcoce des cartilages articulaires prรฉsents sur chaque os. Ces articulations permettent une grande mobilitรฉ, on parle alors de diarthrose. L’amplitude de mouvement articulaire et les degrรฉs de libertรฉ possibles sont fonction de la forme gรฉomรฉtrique de l’articulation. Elles sont classรฉes en 6 types diffรฉrents (Fig. 13-18) :
Articulation sphรฉroรฏde ou รฉnarthrose (Fig. 13) : Une tรชte sphรฉrique convexe vient se loger dans une cavitรฉ sphรฉrique concave. Exemple : L’articulation coxo-fรฉmorale (i.e., la hanche) ou l’articulation scapulo-humรฉrale (i.e., l’รฉpaule). Ce type d’articulation permet 3 degrรฉs de libertรฉ et donc une trรจs grande mobilitรฉ : flexion / extension, abduction / adduction, rotation externe / interne et circumduction.
Articulation en selle (Fig. 14) : Deux tรชtes concaves viennent s’emboiter perpendiculairement. Exemple : L’articulation trapezo-metacarpienne (i.e., le pouce). Ce type d’articulation permet 2 degrรฉs de libertรฉ : flexion / extension et abduction / adduction.
Articulation condylienne (Fig. 15) : Une tรชte ellipsoรฏdique convexe vient se loger dans une cavitรฉ ellipsoรฏdique concave. Exemple : L’articulation radio-carpiale (i.e., le poignet). Ce type d’articulation permet 2 degrรฉs de libertรฉ : flexion / extension et abduction / adduction.
Articulation trochlรฉenne ou ginglyme (Fig. 16) : L’articulation forme une charniรจre. Exemple : L’articulation olรฉcranienne (i.e., le coude) ou l’articulation fรฉmoro-patellaire (i.e., entre le fรฉmur et la patella). Ce type d’articulation ne permet qu’un seul degrรฉ de libertรฉ : flexion / extension.
Articulation trochoรฏde (Fig. 17) : Un cylindre convexe vient se loger dans un cylindre concave. Exemple : L’articulation radio-ulnaire (i.e., l’avant-bras). Ce type d’articulation ne permet qu’un seul degrรฉ de libertรฉ : rotation externe / interne.
Articulation plane ou arthrodie (Fig. 18) : Deux surfaces planes sont en contact. Exemple : Les articulations entre les os du carpe (i.e., de la main). Ce type permet 3 degrรฉs de libertรฉ mais avec trรจs peu d’amplitude.
C. Mouvements articulaires
Le corps possรจde une grande variรฉtรฉ de mouvements articulaires. Ceux-ci sont dรฉpendants de l’articulation et de sa forme anatomique comme vous venez de le lire dans la partie prรฉcรฉdente. Une bonne connaissance des mouvements anatomiques est nรฉcessaire pour rรฉaliser une analyse descriptive correcte des mouvements humains. Chaque mouvement anatomique est effectuรฉ dans un plan spรฉcifique autour d’un axe spรฉcifique. Avec ces connaissances, il est possible d’observer le geste sportif, et de le dรฉcomposer en plusieurs mouvements articulaires pour รฉvaluer l’influence du mouvement de lโindividu sur la performance.
1. Flexion / Extension
La flexion est un mouvement qui diminue l’angle au niveau de lโarticulation en mouvement en rapprochant les uns des autres les segments d’un membre. Tandis que l’extension augmente l’angle au niveau de l’articulation en mouvement en alignant les segments d’un membre. De nombreux types dโarticulations synoviales sont capables de flexion et d’extension. Cela comprend l’articulation de l’รฉpaule (Fig. 19), de la hanche (Fig. 20), du coude (Fig. 21), du poignet et du genou.
Attention cependant aux dรฉnominations des mouvements articulaires de l’รฉpaule et de la cheville. En effet, la flexion de l’รฉpaule est souvent appelรฉe antรฉpulsion, et l’extension de l’รฉpaule appelรฉe rรฉtropulsion. La fexion du pied sur la jambe (i.e., lorsque vous pointez les orteils vers le haut) est appelรฉe dorsiflexion. Mais l’extension de la cheville (i.e., lorsque vous tendez le pied pour l’aligner avec la jambe) est appelรฉe flexion plantaire.
2. Abduction / Adduction
Si on observe dans le plan frontal, le corps humain en position anatomique de rรฉfรฉrence, l’abduction correspond ร une rotation latรฉrale d’un segment corporel qui s’รฉloigne du corps. A l’inverse, l’adduction correspond ร une rotation mรฉdiale qui rapproche le segment corporel du corps. La Figure 15 illustre ce mouvement articulaire au niveau de l’รฉpaule et de la hanche.
3. Rotation externe / interne
La rotation est un mouvement dโun os autour de son axe longitudinal et s’effectue dans le plan transversal. Lorsque la face antรฉrieure de l’os tourne et s’รฉloigne de la ligne mรฉdiane du corps, on parle de rotation externe. ร l’inverse, lorsque la face antรฉrieure de l’os tourne et se rapproche de la ligne mรฉdiane, c’est la rotation interne. Les articulations qui permettent les rotations externe et interne comprennent, entres autres, l’รฉpaule (Fig. 23) et la hanche.
4. Pronation / Supination
Au niveau de l’avant-bras, la supination et la pronation dรฉsignent la position relative du radius et de l’ulna (les deux os de l’avant-bras). En supination, position anatomique de rรฉfรฉrence, le radius est latรฉral par rapport ร l’ulna, et la paume de la main est orientรฉe vers l’avant. En pronation, le radius passe en avant de l’ulna, et la main effectue une rotation interne, pour finalement que la paume soit orientรฉe vers l’arriรจre (Fig. 24).

5. Valgus / Varus
Varus et valgus caractรฉrisent l’รฉloignement ou le rapprochement de la partie distale d’un segment par rapport ร l’axe longitudinal du corps. Dans le cas du genou, le varus correspond ร une rotation externe du fรฉmur, ce qui รฉloigne latรฉralement l’articulation du genou se traduisant visuellement par des jambes arquรฉes. A l’opposรฉ, le valgus est une rotation interne du fรฉmur qui rapproche le genou de l’axe longitudinal, avec pour rรฉsultat des genoux dits “cagneux” ou “en X” (Fig. 25).
6. Inversion / Eversion
Ces deux termes sont spรฉcifiques ร l’articulation de la cheville. L’รฉversion (Fig. 26) correspond ร une rotation externe latรฉrale. Dans le cas de l’os du talon (le calcaneum), la plante de pied est orientรฉe latรฉralement. ร l’inverse, l’inversion (Fig. 27) est une rotation interne mรฉdiale. La plante de pied est orientรฉe mรฉdialement.
Vous avez sรปrement remarquรฉ que pour choisir une chaussure de sport, il est de plus en plus courant de parler de pieds “pronateurs”, “supinateurs” ou “universel”. Dans ce cas, la pronation correspond ร une รฉversion du calcaneum, une dorsiflexion de la cheville et une abduction de l’avant du pied. Le dรฉroulรฉ du pied s’effectue principalement sur l’intรฉrieur du pied. Quant ร la supination, elle comprend une inversion du calcaneum, une flexion plantaire de la cheville et une adduction de l’avant du pied. Le dรฉroulรฉ du pied s’effectue principalement sur l’extรฉrieur du pied.
7. Circumduction
La circumduction est un mouvement circulaire combinant les mouvement d’abduction, d’adduction, de flexion et dโextension de lโarticulation. Par exemple, dessiner un cercle avec le membre supรฉrieur tendu reprรฉsente une circumduction (Fig. 28). On retrouve ce type de mouvement au niveau de l’รฉpaule et de la hanche.
D. Coordonnรฉes
Tout au long de ce chapitre, vous venez de comprendre que le geste sportif se rรฉalisait selon des mouvements articulaires prรฉcis qui s’effectuaient selon des plans et des axes spรฉcifiques. Or, pour une analyse descriptive du mouvement, il est possible d’รชtre encore plus prรฉcis en localisant dans l’espace la position d’un point ou d’un ensemble de point. Ces points peuvent reprรฉsenter des articulations et des segments.
En biomรฉcanique du sport et de l’exercice, la description du mouvement dโun corps peut se faire dans un espace bidimensionnel (i.e., 2D), par exemple, lorsque vous observez une personne marcher dans le plan sagittal. Mais cettte รฉtude peut รฉgalement se faire dans un espace tridimensionnel (i.e., 3D). Dans ce cas, votre champ de vision permet de visualiser plusieurs plans dans l’espace. C’est pourquoi il est nรฉcessaire de dรฉfinir lโespace dans lequel se produit le mouvement, c’est-ร -dire selon quel point de vue vous vous placez pour observer le geste sportif.
1. Coordonnรฉes 2D et 3D
Dans un espace bidimensionnel, c’est-ร -dire un plan, se trouvent deux axes perpendiculaires l’un ร l’autre : un axe vertical (l’abscisse et un axe horizontal (l’ordonnรฉe). L’intersection de ces deux axes forme l’origine, c’est-ร -dire le point 0. Sur ce plan 2D, la position d’un point est dรฉcrite par 2 valeurs : une valeur horizontale et une valeur verticale. Ce sont ses coordonnรฉes (Fig. 29).
Un troisiรจme axe, lโaxe z est nรฉcessaire pour dรฉcrire le mouvement dans un espace tridimensionnel. Cet axe passe par lโorigine et est perpendiculaire aux axes X et Y dรฉcrits ci-dessus. La Figure 30 montre ce troisiรจme axe et les plans dรฉfinis par ces trois axes. Dans ce cas, la position d’un point sera dรฉcrite par 3 valeurs : une valeur horizontale, une valeur verticale et une valeur de profondeur.
Pour l’instant, retenez simplement que ces coordonnรฉes permettent de dรฉcrire la position prรฉcise d’un point ร un temps donnรฉ. Le concept simple de coordonnรฉes horizontale et verticale doit รชtre clair car il sera rรฉutilisรฉ de nombreuses fois tout au long de ce cours. Mais ne vous inquiรฉtez pas, nous dรฉtaillerons dans d’autres chapitres, l’utilisation de ces coordonnรฉes.
2. Systรจmes de coordonnรฉes
Comme nous venons de l’expliquer, l’รฉtude d’un geste dรฉpend du point de vue de l’observateur. Selon sa position, l’analyse du mouvement sera soit bidimensionnelle, soit tridimensionnelle. Vous avez รฉgalement compris que chaque point dans l’espace observรฉ possรจde des coordonnรฉes. Cependant, ces coordonnรฉes nรฉcessitent un point d’origine. Il est donc nรฉcessaire de dรฉfinir un systรจme de coordonnรฉes pour dรฉcrire les mouvements observรฉs.
a. Systรจme de coordonnรฉes global
Le systรจme de coordonnรฉes global (รฉgalement connu sous le nom de rรฉfรฉrentiel galilรฉen ou inertiel) est utilisรฉ pour dรฉterminer la position d’un individu par rapport ร la piรจce oรน il รฉvolue, par exemple. Cette position permet de dรฉcrire toutes les autres positions qui seront observรฉes au cours de l’analyse du mouvement de cet individu.
b. Systรจme de coordonnรฉes local
Quant au systรจme de coordonnรฉes local, il permet de dรฉcrire une positon par rapport au corps ou ร un segment. Ce systรจme de coordonnes reste fixรฉ au corps ou au segment au cours du mouvement. Son origine est gรฉnรฉralement placรฉe au niveau du centre de gravitรฉ du corps ou sur le centre de masse du segment.

La Figure 31 illustre la relation entre ces deux systรจmes de coordonnรฉes lors de l’analyse du mouvement en dรฉveloppรฉ couchรฉ. Le systรจme de coordonnรฉes global est immobile, tandis que le systรจme de coordonnรฉes local se dรฉplace avec le corps ou le segment auquel il est attachรฉ.
III. Quiz
Le cours complet de la biomรฉcanique du sport et de l’exercice…
